Tirs de roquette, assaillants déguisés en Casques bleus à bord de véhicules piégés, échanges de coups de feu : les camps de la Minusma (mission des Nations unies au Mali) et de la force française Barkhane à Tombouctou ont été la cible samedi 14 avril d’une attaque « complexe, sans précédent», selon les mots du porte-parole de l’État-major de Barkhane.
L’assaut, lancé à 14 heures, heure locale, a duré plus de quatre heures. Alors que les Casques bleus de la Minusma et les Français de l’opération Barkhane essuyaient « une dizaine de tirs de roquettes », des terroristes portant des casques bleus ont tenté de s’infiltrer dans la zone militaire à bord de plusieurs véhicules piégés, a précisé le ministère malien de la Sécurité.
Un premier véhicule, portant les couleurs des Forces armées maliennes a explosé, tandis qu’un deuxième, estampillé du sigle « UN » des Nations unies, a pu être immobilisé. Des renforts aériens dépêchés par les Français ont permis de neutraliser au moins quinze terroristes. Durant l’assaut, un Casque bleu burkinabé a été tué, plus de vingt militaires ont été blessés, dont sept soldats français.
Cet assaut a combiné plusieurs tactiques qui avaient déjà été mises en œuvre précédemment mais qui n’avaient pas jusqu’ici été utilisées au sein d’une même opération. Vu l’ampleur de l’attaque, « le bilan aurait pu être plus lourd », estime-t-on du côté de Barkhane et de la Minusma. Le « système de défense a fonctionné ».
Sacha Balbari
Actuailes n° 84 – 18 avril 2018
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